A celui qui m’a dit que j’avais trop vécu

 

Tu dis que j’ai trop vécu, parfait

Que j’ai été déçue, c’est vrai

Qu’aujourd’hui j’aime la vie

J’apprécie sa folie

Que j’ai fait plein d’erreurs

Mais quelles heures de bonheurs...

Parfois venait le soir

Guettant mon désespoir

En espérant vraiment que viendrait le moment

Ou en tirant si fort, je lâcherai les dents

Dans cette vie que je mords

En la serrant très fort

Car aujourd’hui je sais...

Personne ne pourrait

M’ôter toutes les envies

Que me fournit la vie

Tous, vous parlez de cœur

Sans en connaître l’heure

Et puis, quand vient le soir

Vous dormez sans espoir

De vos êtres surgissent

Des pensées noires et tristes

Personne ici encore

Ne peut savoir son sort

Mais toi, toi qui dit que j’ai trop vécu,

Se pourrait-il vraiment que tu en sois repu ?

J’ai encore à trouver des moments merveilleux,

Encore à croquer des instants fabuleux

Puis, quand viendra le temps de partir

Ah non, je ne serai pas martyr

Elle a trop bien vécu...

Dirons tous les faux culs

Elle a vécu pleinement !

Répondra mon amant.

J’aurai vécu vraiment,

Même si c’est indécent.