AUTO-PORTRAIT.

 

 Elle n’est pas très jolie,

 

C’est une vraie furie.

 

Elle a vraiment l’allure,

 

Du diable quand il rue.

 

Elle n’a pas que l’air coquin,

 

Affirment ses copains.

 

Parfois, elle se déguise,

 

En fille plutôt exquise.

 

Elle s’amuse beaucoup,

 

À rendre les autres fous.

 

Pour elle, tout est un jeu,

 

 Même d’être amoureux.

 

Elle est tout-feux tout-flammes,

 

Puis soudain, c’est le drame...

 

Elle ne ressent plus rien,

 

Pourtant, elle l’aimait bien

 

Ce merveilleux copain.

 

Hier, elle ne voyait que lui,

 

Aujourd’hui c’est fini.

 

Elle donne son amitié avec sincérité,

 

Si elle la reprend, c’est que tu l’as blessé,

 

Et à grands coups de pied, elle va te chasser.

 

C’est un très grand volcan,

 

Et tout est important

 

Jusqu’à ce bref instant

 

Qui devient ennuyant...

 

Et tout est oublié,

 

C’est déjà du passé.

 

Elle n’agit que d’instinct,

 

Comme une meute de chiens,

 

Elle se donne vraiment,

 

Mais, jamais très longtemps.

 

Tu peux la retenir,

 

Mais laisse la courir.

 

Il n’y a qu’à l’amitié,

 

Qu’elle jure fidélité.

 

L’amour, elle a connu

 

Et elle n’en veut plus,

 

Elle ne trouve pas cela marrant

 

D’avoir mal tellement.

 

Elle préfère s’amuser avec tous ses amis,

 

Même si de temps en temps,

 

 Il y en a un dans son lit.

 

Le lendemain matin,

 

Il reste son copain

 

Et elle est là, cheveux en bataille

 

Et le sourire canaille.

 

Prends donc son amitié,

 

N’essaie pas de la changer,

 

Tu pourrais tout gâcher.

 

Si tu veux la garder,

 

N’oublies pas de la faire rire,

 

Car l’ennui fait mourir

 

Même ses bons sentiments.

 

Si tu l’aimes vraiment,

 

Essaie d’être patient,

 

Car les chevaux sauvages,

 

 Ne sont sages qu’avec l’âge.

 

 

Texte : Jacqueline Corbisier